Pour une économie solide et indépendante : comment les investissements dans les télécommunications sont une priorité stratégique nationale pour le Canada
Le 3 juin 2025
Le secteur des télécommunications est bien plus qu’un ensemble de tours cellulaires et de câblage donnant accès à Internet : il s’agit en fait d’un puissant levier pour l’économie du pays et la société numérique de demain. Un nouveau rapport d’étude publié par PricewaterhouseCoopers (PwC), commandé par l’Association canadienne des télécommunications, révèle à quel point l’industrie des télécommunications est non seulement importante pour garder la population connectée, mais essentielle pour accroître la productivité, l’indépendance économique et la compétitivité de notre nation.
Le rapport intitulé Favoriser l’indépendance économique et la compétitivité mondiale du Canada grâce aux télécommunications explique comment le secteur des télécommunications « stimule l’innovation et l’efficacité de tous les pans de l’économie canadienne ». Selon PwC, en 2024, le secteur des télécommunications canadien a injecté 87,3 milliards de dollars dans le PIB et soutenu plus de 660 000 emplois dans tous les secteurs. Fait à noter, les gains de productivité et la transformation des entreprises d’autres secteurs d’activité représentent 57,2 milliards de dollars de cette contribution au PIB.
Les consommateurs canadiens en profitent aussi directement. Entre 2020 et 2024, les prix des services cellulaires ont reculé de plus de 50 % et ceux des services d’accès Internet ont aussi baissé. Au cours de la même période, la demande pour des services d’accès à Internet s’est accrue, les abonnements aux services mobiles et fixes ayant progressé à un taux annuel composé de 5,0 % et de 2,0 %, respectivement.
À l’heure où le Canada est plongé dans une tourmente géopolitique et économique qui gagne en intensité, les auteurs du rapport affirment que l’infrastructure de télécommunications du pays est un actif stratégique. Le défi n’est pas tant d’accélérer la vitesse d’Internet, mais plutôt de protéger notre souveraineté, d’assurer la sécurité du commerce numérique et de donner aux entreprises canadiennes les moyens de se tailler une place de choix sur les marchés internationaux grâce aux dernières technologies numériques qui permettront d’améliorer la productivité.
PwC souligne toutefois les tensions qui mettent à mal l’industrie des télécommunications. Les coûts en immobilisations des télécommunicateurs canadiens sont plus élevés qu’ailleurs, le ratio d’intensité capitalistique au Canada se chiffre à 18 % alors que les É.-U. sont à 14 % et l’Australie à 10 % à peine. Avec les revenus qui ralentissent et un cadre réglementaire complexe, les entreprises peinent à maintenir le rythme des investissements dicté par la demande.
Ces obstacles sont importants parce que le Canada doit composer avec une productivité anémique chronique, la productivité du travail a cru d’à peine 1 % au cours des huit dernières années. En comparaison, celle du secteur des télécommunications est de 12,4 % depuis 2017, grâce au rôle de facilitateur d’opérations plus intelligentes et plus efficaces qu’il joue dans tous les secteurs de l’économie.
En participant à la création de corridors d’échanges intelligents et en soutenant le télétravail et les services de santé numériques, l’infrastructure des télécommunications s’est révélée comme la clé de voûte de l’économie moderne et résiliente auquel le Canada aspire. Devant la numérisation de plus en plus grande de l’économie mondiale, le rapport tire une conclusion incontestable : investir dans les télécommunications, c’est investir dans la prospérité économique future du Canada.
Pour assurer cet avenir économique au Canada, les décideurs politiques doivent faire des télécommunications une priorité stratégique nationale. Cela nécessite la mise en place d’un cadre réglementaire qui encourage l’investissement à long terme, élimine les règlements devenus inutiles ou qui engendrent des coûts supérieurs aux avantages qu’ils procurent, et qui reconnaît le rôle du secteur des télécommunications comme moteur de la productivité nationale et instrument de la souveraineté canadienne.
Pour lire le rapport intégral : Favoriser l’indépendance économique et la compétitivité mondiale du Canada grâce aux télécommunications